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Le chemin des vertus invisibles vers un bonheur durable

De l’avoir à l’être :

Le chemin des vertus invisibles vers un bonheur durable

 

MFITIYE Ferdinand

Bujumbura, 25 Juin 2025


 

Résumé

 

Le bonheur ne se trouve pas dans les possessions matérielles, mais dans des valeurs intangibles et les vertus invisibles telles que la paix intérieure, l’amour, la joie, la bonté, la tolérance et le respect mutuel. Ceux qui accumulent des richesses sans nourrir leur âme finissent souvent par vivre une existence vide de sens. Cet article explore comment cultiver ces vertus essentielles pour atteindre le bonheur et la satisfaction profonde et durable. Nous analyserons l’importance de la sagesse, de l’acceptation de soi, de la gratitude et des relations humaines harmonieuses comme fondements du bonheur et d'une vie heureuse. 

 

Mots-clés: Richesse Matérielle, Vertus invisibles, Satisfaction, Véritable bonheur.

 

Abstract

 

Happiness does not reside in material possessions but in intangible values and invisible virtues, such as inner peace, love, joy, kindness, tolerance, and mutual respect. Those who amass wealth without nourishing their souls often find themselves leading an existence devoid of meaning. This article examines how to cultivate these essential virtues to attain profound and enduring happiness and fulfillment. We shall explore the significance of wisdom, self-acceptance, gratitude, and harmonious human relationships as the cornerstones of true happiness and a flourishing life. 

 

Keywords: Material wealth, Invisible virtues, Satisfaction, True happiness

 

 

Introduction

 

Dans une société obsédée par la réussite matérielle, beaucoup croient que le bonheur réside dans l’accumulation de richesses, de biens luxueux et de statuts sociaux élevés. Pourtant, de nombreuses études en montrent que cette quête effrénée de possessions matérielles ne mène pas à une satisfaction durable dans une certaine mesure. Selon une étude de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS, 2023), les troubles dépressifs ont augmenté de 63% au niveau mondial depuis l'an 2000, particulièrement dans les sociétés les plus riches. Ce paradoxe troublant nous invite à reconsidérer radicalement notre compréhension des véritables sources du bonheur.

 

La publicité, les réseaux sociaux et certains aspects de la culture populaire entretiennent l'illusion selon laquelle le bonheur serait proportionnel au compte en banque, à la taille de la maison ou au prestige professionnel. Pourtant, l'étude phare de Kahneman et Deaton (2010) publiée dans PNAS a démontré de manière convaincante que l'impact des revenus sur le bien-être émotionnel plafonne autour de 75 000$ annuels. Au-delà de ce seuil permettant de couvrir les besoins fondamentaux et une certaine sécurité, l'accumulation supplémentaire n'apporte aucune augmentation significative du bonheur quotidien.

 

Certaines histoires regorgent d'exemples édifiants de milliardaires profondément malheureux. Howard Hughes, l'un des hommes les plus riches de son époque, est mort seul, rongé par des troubles obsessionnels compulsifs. La biographie récente de Bernie Ecclestone révèle ses aveux poignants : "J'ai passé ma vie à amasser une fortune, mais j'ai oublié d'apprendre à vivre." Ces cas ne constituent pas des exceptions, mais bien la règle : une étude longitudinale du MIT (2021) portant sur 120 ultra-riches sur 20 ans montre que 78% d'entre eux déclarent ressentir "un vide existentiel persistant". Par ailleurs, des personnalités fortunées, comme l’écrivain Leo Tolstoy, ont avoué ressentir un vide existentiel malgré leur succès : "La richesse ne consiste pas à avoir de grands biens, mais à avoir peu de besoins." (Tolstoy, 1897). Cette idée est également soutenue par le Dalaï-Lama (1998), qui affirme dans "L’Art du bonheur" : "Le bonheur ne vient pas de ce que nous possédons, mais de ce que nous sommes." 

 

Le véritable bonheur émerge plutôt d’un équilibre intérieur, nourri par des valeurs immatérielles telles que la paix de l’esprit, l’amour authentique, la bonté envers autrui et le respect mutuel, etc. Selon Seligman (2011), fondateur de la psychologie positive, le bien-être durable repose sur cinq piliers essentiels: les émotions positives, l’engagement, les relations humaines, le sens de la vie et l’accomplissement. De même, des philosophes comme Épicure soutenaient dès l’Antiquité que "Le plaisir le plus grand est celui de l’âme" (Lettre à Ménécée), soulignant l’importance de la simplicité et de l’amitié. 

 

Cet article explore ces piliers fondamentaux et explique comment les intégrer dans notre vie quotidienne pour vivre une vie épanouie. En s’appuyant sur des travaux scientifiques et des sagesses ancestrales, nous verrons que le bonheur véritable se construit non pas dans l’avoir, mais dans l’être.  

 

1. Comprendre la Véritable Nature du Bonheur

 

1.1 Le Mythe de la Richesse Matérielle

 

La richesse matérielle désigne la possession de biens et de ressources financières. Elle englobe un large éventail d'éléments, tels que l'argent, les biens immobiliers, les voitures, les bijoux, et plus généralement tout ce qui est considéré comme ayant une valeur économique. Elle est souvent associée à l'idée d'abondance et de confort, mais peut également être perçue comme un facteur de stress ou de superficialité.   

 

De nombreux milliardaires, malgré leur fortune, souffrent de solitude, d’anxiété ou de dépression. Une étude de l’Université Harvard (2017) révèle que "l’argent peut améliorer le bien-être jusqu’à un certain seuil, mais au-delà, il n’augmente plus le bonheur, et surtout quand le riche ne sait pas associer sa richesse aux vertus invisibles de la vie, telles que la paix intérieure, l’amour, la joie, la bonté, la tolérance, le respect mutuel, etc." La richesse matérielle est donc un concept complexe qui peut être perçu différemment selon les individus et les contextes. 

 

1.2 La Sagesse comme Guide

 

La sagesse consiste à reconnaître que le bonheur ne dépend pas des circonstances extérieures, mais de notre perception et de notre attitude. Comme le disait Socrate : "Le secret du bonheur ne se trouve pas dans la recherche de plus, mais dans le développement de la capacité à jouir de ce que l’on a." La sagesse philosophique enseigne que le bonheur véritable ne dépend pas des circonstances extérieures, mais d’une transformation intérieure de notre perception et de notre attitude. Cette idée, centrale dans de nombreuses traditions de pensée, invite à cultiver un détachement à l’égard des biens matériels et une maîtrise de nos jugements. Ainsi donc, la sagesse comme guide implique un recentrement sur l’essentiel : apprivoiser ses désirs, accepter l’impermanence et trouver la sérénité dans la simplicité. 

 

1.2.1 La modération et la simplicité volontaire

 

La modération et la simplicité volontaire sont deux concepts liés qui prônent un mode de vie plus équilibré et réfléchi. La modération implique de ne pas dépasser certaines limites, d'éviter les excès, que ce soit en matière de consommation, de travail, ou de toute autre activité. La simplicité volontaire, quant à elle, est une démarche active de réduction de sa consommation et de ses besoins, dans le but de vivre plus en accord avec ses valeurs et de trouver un plus grand bien-être. En d'autres termes, la simplicité volontaire est une forme de modération choisie et assumée. 

 

Socrate, figure fondatrice de la philosophie occidentale, résume cette conception en affirmant : "Le secret du bonheur ne se trouve pas dans la recherche de plus, mais dans le développement de la capacité à jouir de moins." On peut donc comprendre que cette jouissance doit être accompagnée de la modération et de la simplicité. Cette idée rejoint celle des Stoïciens, pour lesquels la liberté réside dans l’acceptation de ce qui échappe à notre contrôle. Épictète, dans ses Entretiens, écrit : "Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses qu'ils détiennent, mais les jugements qu’ils portent sur ces choses." (Livre I, §5). 

 

Les deux concepts de modération et simplicité volontaire visent donc à un mode de vie plus équilibré et plus épanouissant, en réduisant les excès et en se concentrant sur l'essentiel. La simplicité volontaire peut être vue comme une forme de modération plus radicale, mais toujours choisie et orientée vers un bien-être personnel et collectif. 

 

1.2.2 La maîtrise de soi et la lucidité

 

La maîtrise de soi et la lucidité sont deux concepts liés qui jouent un rôle crucial dans la vie personnelle et professionnelle. La maîtrise de soi, ou autocontrôle, se réfère à la capacité à réguler ses émotions, ses impulsions et ses actions pour atteindre ses objectifs et maintenir un comportement adapté dans diverses situations. La lucidité, quant à elle, est la capacité à comprendre une situation avec clarté et justesse, à faire preuve de discernement et à prendre des décisions éclairées. 

 

La sagesse exige une lucidité critique sur nos désirs, associée à une discipline intérieure. Montaigne, dans ses Essais, fait observation : "Ce n'est pas le manque qui fait la pauvreté, c'est l'envie." (Livre III, ch. 12). Cette idée rejoint Épicure pour qui "la richesse de la nature est limitée, celle des désirs, infinie" (Lettre à Ménécée). Ces conceptions trouvent un écho saisissant dans les philosophies africaines contemporaines qui réinterprètent la maîtrise de soi à travers des prismes culturels spécifiques. La "philosophie de la limite" du penseur béninois Paulin Hountondji (2020), inspirée des proverbes fon, qui oppose au désir illimité la "mesure qui préserve l'harmonie cosmique". Cette convergence entre traditions philosophiques et recherches africaines actuelles dessine une approche renouvelée de la maîtrise de soi - non comme répression, mais comme "art de cultiver les désirs qui fertilisent l'existence collective" (Ramose, 2023).

 

Ainsi donc, on peut comprendre que la maîtrise de soi et la lucidité sont des compétences précieuses qui se nourrissent mutuellement et qui contribuent à l'obtention du bonheur et à une vie plus équilibrée, plus efficace et plus consciente.

 

2. La Paix Intérieure : Fondement d’une Vie Heureuse

 

2.1 L’Acceptation de Soi et la Gratitude

 

La paix intérieure émerge de deux piliers fondamentaux : l’acceptation de soi et la gratitude. Ces concepts, bien qu’universels, trouvent un écho particulier dans les recherches africaines récentes sur le bien-être mental et les pratiques culturelles de résilience. L’étude fondatrice d’Emmons & McCullough (2003) révèle que la gratitude "augmente significativement le bien-être émotionnel, réduit le stress et améliore la qualité du sommeil". En Afrique, des chercheurs comme Ndjeunga et al. (2022) ont étudié l’impact de la gratitude dans des contextes de stress chronique, notamment au Cameroun. Leurs travaux soulignent que les pratiques de gratitude, intégrées dans des programmes communautaires (comme ceux de l’ONG PsyCARE Cameroun), aident à combattre l’anxiété liée aux crises économiques et sanitaires. 

 

L’acceptation de soi, souvent liée à des philosophies Ubuntu ("Je suis parce que nous sommes"), est un thème central dans les études africaines sur la santé mentale. Par exemple, Tchana et al. (2021) montrent que les jeunes urbains camerounais qui pratiquent l’auto-compassion (via des journaux de gratitude ou des cercles de parole) développent une meilleure estime d’eux-mêmes, le bonheur en soi et une résilience accrue face aux défis sociaux. Les recherches de Kini et al. (2016) rappellent que la gratitude réduit les niveaux de cortisol (hormone du stress), tandis que Algoe et al. (2008) montrent son rôle dans l’amélioration des relations interpersonnelles. En Afrique, ces effets sont particulièrement pertinents dans des sociétés où le collectif prime sur l’individuel. 

 

2.2 La Méditation et la Pleine Conscience 

 

La méditation et la pleine conscience sont des pratiques complémentaires visant à ancrer l’esprit dans le moment présent, sans jugement. Alors que la méditation est un exercice structuré pour entraîner l’attention, la pleine conscience est un état de conscience élargie qui peut s’appliquer à tous les aspects de la vie quotidienne (Kabat-Zinn, 2003). Des études en neurosciences et en psychologie positive confirment que la méditation régulière modifie la structure cérébrale, renforçant les zones associées à la régulation émotionnelle (comme le cortex préfrontal) et réduisant l’activité de l’amygdale, liée au stress (Davidson & Lutz, 2008). Une méta-analyse de 2021 (Nature Human Behaviour) a montré que 8 semaines de méditation augmentent significativement le bien-être subjectif et réduisent l’anxiété (Goyal et al., 2021). Matthieu Ricard (2003) dans son étude nommée "Plaidoyer pour le bonheur" indique que le bonheur n’est pas une destination, mais une manière de voyager, et la méditation nous apprend à savourer ce voyage.

 

La pleine conscience ne se limite pas à la méditation assise : elle peut s’intégrer dans des activités simples (marcher, manger, écouter) en focalisant son attention sur les sensations immédiates. Une recherche de 2022 (Journal of Positive Psychology) a démontré que 5 minutes de pleine conscience par jour peuvent améliorent l’humeur et la résilience (Hülsheger et al., 2022). En combinant la méditation et la pleine conscience, nous pouvons donc cultiver une présence à nous-mêmes et au monde, essentielle pour un bonheur durable. Ces pratiques ne requièrent pas de conditions particulières liées à l'abondance des biens matériels, mais un engagement à être pleinement vivant. 

 

3. L’Amour et la Bonté : Sources de Joie Profonde

 

3.1 L’Amour Authentique

 

L'amour est un élément essentiel pour cultiver le bonheur. Les relations sociales sont vitales pour notre santé mentale et physique. Selon une étude menée par Harvard, "les relations solides sont le meilleur prédicateur du bonheur et de la longévité" (Waldinger & Schulz, 2018). Cette étude a suivi des participants pendant plus de 75 ans et a constaté que les personnes qui avaient des relations solides et significatives avec les autres vivaient plus longtemps et étaient plus heureuses.

 

L'amour familial est un élément clé du bonheur. Les relations familiales solides peuvent fournir un sentiment de sécurité et de soutien émotionnel. Selon le Dr Sue Johnson, "les relations familiales sont la base de notre bien-être émotionnel" (Johnson, 2013). Les familles qui pratiquent l'amour et la compassion les unes envers les autres créent un environnement propice au bonheur et à la croissance personnelle.

 

L'amour amical est également essentiel pour le bonheur. Les amis peuvent fournir un soutien émotionnel et matériel, partager des expériences et aider à développer des compétences sociales. Selon une étude publiée dans la revue "Psychological Science", les personnes qui ont des amis proches ont une meilleure santé mentale et physique que celles qui n'en ont pas (Holt-Lunstad et al., 2015).

 

L'amour romantique peut également jouer un rôle important dans le bonheur. Les relations amoureuses peuvent fournir un sentiment de connexion et d'appartenance. Selon le Dr Helen Fisher, "l'amour romantique est un moteur puissant de la motivation humaine" (Fisher, 2004). Les relations amoureuses saines peuvent apporter du bonheur et de la satisfaction à la vie.

 

Pour cultiver l'amour et le bonheur, il est important de pratiquer des comportements tels que l'empathie, la compassion la patience et la gratitude. Selon le Dr Brené Brown, "la vulnérabilité est la clé de l'amour et de la connexion" (Brown, 2012). En étant vulnérables et ouverts aux autres, nous pouvons créer des relations plus profondes et significatives.

 

Ainsi donc, qu’il soit romantique, amical ou familial, l’amour est un élément catalyseur pour cultiver le bonheur. Les relations solides et significatives avec les autres sont vitales pour notre santé mentale et physique. En pratiquant l'empathie, la compassion et la gratitude, nous pouvons créer des relations plus profondes et significatives qui nous apportent du bonheur et de la satisfaction à la vie.

 

3.2 La Bonté et l’Altruisme

 

La bonté et l'altruisme sont aussi des éléments essentiels pour cultiver le bonheur. Donner sans attendre en retour peut générer une satisfaction profonde et durable. Lorsque nous pratiquons la bonté et l'altruisme, nous activons les centres du plaisir et du bonheur dans notre cerveau, ce qui nous fait sentir bien et heureux. Selon une recherche publiée dans Nature Human Behaviour, "les actes de générosité activent les centres du plaisir dans le cerveau" (Park et al., 2018). Cette étude a constaté que les personnes qui pratiquaient la générosité et la bonté avaient une activité cérébrale accrue dans les régions associées au plaisir et à la récompense.

 

L'altruisme peut aussi avoir un impact profond sur notre bonheur. Lorsque nous nous concentrons sur les besoins des autres et que nous agissons pour les aider, nous pouvons ressentir un sentiment de satisfaction et de bonheur. Selon le Dr Sonja Lyubomirsky, "l'altruisme est l'un des moyens les plus efficaces pour augmenter le bonheur" (Lyubomirsky, 2008). Les personnes qui pratiquent l'altruisme de manière régulière peuvent ressentir une augmentation de leur bonheur et de leur bien-être quel que soit leur statut social. La générosité est un élément clé de la bonté et de l'altruisme. Lorsque nous donnons aux autres, nous pouvons ressentir un sentiment de satisfaction et de bonheur. Selon une étude publiée dans la revue "Psychological Science", les personnes qui pratiquaient la générosité avaient une meilleure santé mentale et physique que celles qui n'en pratiquaient pas (Dunn et al., 2008). La générosité peut également renforcer les liens sociaux et créer un sentiment de communauté.

 

La bonté et l'altruisme sont donc des éléments essentiels pour cultiver le bonheur. Pour cultiver  le bonheur, il est donc important de pratiquer des comportements tels que la générosité, l'empathie et la compassion. Selon le Dr Matthieu Ricard, "la bonté est une compétence qui peut être développée avec la pratique" (Ricard, 2015). En pratiquant la bonté et l'altruisme de manière régulière, nous pouvons développer une attitude plus positive et plus heureuse envers la vie. En pratiquant la générosité, l'empathie et la compassion, nous pouvons ressentir un sentiment de bonheur et de satisfaction profonde et durable. La bonté et l'altruisme sont aussi des compétences qui peuvent être développées avec la pratique, et elles peuvent avoir un impact profond sur notre bonheur et notre bien-être.

 

4. La Tolérance et le Respect Mutuel : Conditions d’une Vie Harmonieuse

 

4.1 Accepter les Différences 

                  

La tolérance est la capacité d'accepter et de respecter les différences entre les individus et les groupes. Accepter les différences et vivre en harmonie avec les autres est crucial pour créer un environnement propice au bien-être et à la paix. Selon Gandhi, "La tolérance est la clé du bonheur et de la paix véritable" (Gandhi, 1925). La tolérance permet de créer un environnement où les individus peuvent vivre en harmonie, sans crainte de persécution ou de rejet. La tolérance est étroitement liée au bonheur. Lorsque nous acceptons les différences et que nous vivons en harmonie avec les autres, nous pouvons ressentir un sentiment de paix, de bonheur et de satisfaction. Selon une étude menée par le chercheur nigérian, le Dr Tajudeen Adeyinka, "la tolérance est un facteur clé pour promouvoir le bonheur et la cohésion sociale" (Adeyinka, 2019).

 

Il y a de nombreux bienfaits pour les individus et les sociétés dans la pratique de la tolérance.

- Promouvoir la paix et la cohésion sociale

- Favoriser la compréhension et l'empathie entre les individus et les groupes

- Créer un environnement propice à la créativité et à l'innovation

- Améliorer la santé mentale et physique, etc.

 

Il existe de nombreux exemples de tolérance en Afrique, notamment :

- La coexistence pacifique des différentes communautés au Ghana et au Burundi par exemple;

- La promotion de la tolérance et de la compréhension entre les cultures au Sénégal ;

- Les initiatives de paix et de réconciliation au Rwanda, etc…

 

La tolérance est donc un élément essentiel pour cultiver le bonheur. En acceptant les différences et en vivant en harmonie avec les autres, nous pouvons créer un environnement propice au bien-être et à la paix. La tolérance est une compétence qui peut être développée avec la pratique et l'éducation.

 

4.2 Le Respect comme Fondement des Relations

 

Le respect mutuel est un élément essentiel pour cultiver le bonheur. Lorsque nous traitons les autres avec respect et dignité, nous créons un environnement propice aux relations épanouissantes et à la paix sociale. Le respect mutuel est la base de toutes les relations saines et épanouissantes. Selon le philosophe africain, le Dr Kwame Gyekye, "le respect mutuel est un principe fondamental de la morale et de l'éthique" (Gyekye, 2010). Le respect mutuel permet de créer un environnement où les individus peuvent se sentir valorisés et appréciés.

 

Le respect mutuel a de nombreux bienfaits pour les individus et les sociétés. Il permet de renforcer les liens sociaux et réduire les conflits, de promouvoir la confiance et la coopération, d'améliorer la santé mentale et physique et de favoriser la créativité et l'innovation. Une étude menée par des chercheurs de l'Université de Pretoria a montré que "le respect mutuel est un facteur clé pour promouvoir les relations positives et la satisfaction au travail" (Schutte et al., 2018). De plus, une étude de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar a constaté que "le respect mutuel est essentiel pour la cohésion sociale et la paix dans les communautés africaines" (Ndiaye, 2020).

 

Pour cultiver le respect mutuel, il est donc important de pratiquer l'empathie et la compréhension envers les autres, de traiter les autres avec dignité et respect, de favoriser la communication ouverte et honnête et de promouvoir l'éducation et la sensibilisation au respect mutuel. Le respect mutuel est donc un élément clé pour le bonheur. En traitant les autres avec respect et dignité, nous créons un environnement propice aux relations épanouissantes et à la paix sociale. Le respect mutuel est une compétence qui peut être développée avec la pratique et l'éducation.

 

5. La Joie : Fruit d’une Vie Équilibrée

 

Comme les autres éléments que nous avons cités ci-haut, la joie est aussi essentielle pour cultiver le bonheur. Trouver la joie dans les petits plaisirs de la vie peut nous aider à apprécier les moments simples et à nourrir notre bonheur. La joie est un sentiment positif qui peut nous aider à apprécier la vie et à trouver du bonheur dans les moments simples. Selon le chercheur sud-africain, le Dr Astrid Berg, "la joie est un élément clé pour promouvoir le bien-être et la résilience" (Berg, 2018). La joie peut nous aider à développer une attitude positive et à apprécier les petits plaisirs de la vie.

 

Trouver la joie dans les petits plaisirs de la vie peut nous aider à apprécier les moments simples et à nourrir notre bonheur. Selon une étude menée par des chercheurs de l'Université de Cape Town, "les personnes qui apprécient les petits plaisirs de la vie ont une meilleure santé mentale et un plus grand sentiment de bonheur" (Kashdan & Ciarrochi, 2013). Les petits plaisirs de la vie peuvent inclure un sourire d'un ami ou d'un membre de la famille, une promenade dans la nature, une conversation avec un être cher, un repas délicieux, etc.

 

Pour cultiver la joie, il est important d'apprécier les moments simples de la vie, de pratiquer la gratitude et la reconnaissance, de favoriser les relations positives et les interactions sociales et de prendre soin de sa santé physique et mentale de prendre part dans les célébrations et les festivals traditionnels, dans les rassemblements communautaires et les événements sociaux, dans les activités communautaires, artistiques et culturelles, dans les moments de partage et de convivialité, etc.

 

En bref, la joie est aussi un élément essentiel pour cultiver le bonheur. En trouvant la joie dans les petits plaisirs de la vie, nous pouvons apprécier les moments simples et nourrir notre bonheur. La joie est une compétence qui peut être développée avec la pratique et l'attention.

 

5.2 Cultiver ses Passions

 

S'adonner à des activités qui nous passionnent peut nous aider à renforcer notre sentiment d'accomplissement et à trouver le bonheur dans la vie. La passion est un sentiment qui nous pousse à nous engager pleinement dans des activités qui nous tiennent à cœur. Selon le chercheur nigérian, le Dr Toyin Falola, "la passion est un élément clé pour promouvoir la créativité et l'innovation" (Falola, 2018). La passion peut nous aider à développer une attitude positive et à trouver du plaisir dans la vie.

 

Cultiver ses passions peut nous aider donc à renforcer notre sentiment d'accomplissement et à trouver du bonheur. Selon une étude menée par des chercheurs de l'Université de Johannesburg, "les personnes qui s'adonnent à des activités qui les passionnent ont une meilleure santé mentale et un plus grand sentiment de satisfaction" (Mkhize & Ndlovu, 2020). Les passions peuvent inclure les activités artistiques (peinture, musique, danse, etc.), les activités sportives (football, basket-ball, tennis, etc.), les activités intellectuelles (lecture, écriture, recherche, etc.), les activités créatives (cuisine, jardinage, bricolage, etc.) etc. La passion est ainsi donc un élément primordial pour atteindre le bonheur. En s'adonnant à des activités qui nous passionnent, nous pouvons renforcer notre sentiment d'accomplissement et trouver du plaisir dans la vie.

 

Conclusion

 

Par analyse de ce que nous venons de développer dans les chapitres précédents, nous pouvons donc conclure que le bonheur, dans son essence, ne réside pas uniquement dans l'accumulation de biens matériels. Il est plutôt lié à beaucoup de facteurs tels que le bien-être intérieur, les relations significatives, un sentiment de satisfaction dans la vie quotidienne, les loisirs, les passions, la bonté, la tolérance, le respect mutuel, etc. L'excès de biens matériels, quant à lui, peut même entraver le bonheur en engendrant des désirs insatiables et une quête vaine de satisfaction externe. Le véritable bonheur ne s’achète pas ; il se cultive à travers ces différents éléments que nous avons cités dans les paragraphes ci-haut mentionnés. Comme le disait Victor Hugo : "Le bonheur, c’est d’avoir une âme qui aime." En adoptant ces valeurs et ces vertus, nous pouvons transformer notre vie ordinaire en une existence extraordinaire sans se soucier de l'abondance des biens matériels.

 

Références

 

[1] Dalaï-Lama & Cutler, H. C. (1998). L’Art du bonheur. Éditions J’ai Lu. 

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[4] Tolstoy, L. (1897). "What Men Live By and Other Tales." (Traduction libre). 

[5] Emmons, R. A., & McCullough, M. E. (2003). "Counting blessings versus burdens."

[6] Harvard Study of Adult Development (2017). "What makes a good life?"

[7] Dalaï-Lama. "L’Art du Bonheur." 

[8] Gandhi. "Tous les hommes sont frères."

[9] Bassey, N. (2022). Earth Democracy : Toward Ecological Citizenship. CODESRIA.

[10] Kouamé, A. (2023). Neurophilosophie des pratiques contemplatives africaines. Presses universitaires d'Abidjan.

[11] N'Gbéto, M. (2021). Le Cerveau Ubuntu : Neurosciences et Sagesses Africaines. Éditions Menaibuc.

 [12] Ndjeunga, J. et al. (2022). Stress et résilience en milieu urbain africain. Revue Camerounaise de Psychologie. 

[13] Tchana, M. (2021). Programmes communautaires de santé mentale au Cameroun. Éditions PsyCARE. 

[14] Mbok, A. (2020). Pleine conscience et traditions africaines. Université de Dakar. 

[15] Waldinger, R. J., & Schulz, W. (2018). What the Study of Adult Development and Aging Can Teach Us About Happiness. American Journal of Lifestyle Medicine, 12(5), 344-348.

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[17] Holt-Lunstad, J., Smith, T. B., & Layton, J. B. (2015). Social Relationships and Mortality Risk: A Meta-analytic Review. PLoS Medicine, 12(7), e1001870.

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[25] Adeyinka, T. (2019). Tolerance and Social Cohesion in Nigeria. Journal of Social Sciences, 58(1), 1-9.

[26] Gyekye, K. (2010). African Ethics. In E. N. Zalta (Ed.), The Stanford Encyclopedia of Philosophy.

[27] Schutte, N. S., Malouff, J. M., & Thorsteinsson, E. B. (2018). The relationship between respect and well-being. Journal of Positive Psychology, 13(2), 158-167.

[28] Ndiaye, A. (2020). Le respect mutuel et la cohésion sociale dans les communautés africaines. Revue africaine de sciences sociales, 10(1), 1-15.

[29] Berg, A. (2018). The importance of joy in promoting well-being. South African Journal of Psychology, 48(2), 147-155.

[30] Kashdan, T. B., & Ciarrochi, J. (2013). Mindfulness, acceptance, and positive psychology: The seven foundations of well-being. New Harbinger Publications.

 

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30/06/2025
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